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Trouver des réponses politiques fortes et audacieuses face à un système de sécurité civile en zone rouge

  • Photo du rédacteur: Didier Lemaire
    Didier Lemaire
  • 18 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 août



Les récents feux de forêts qui ont touché notre pays et qui, à l'approche de nouvelles vagues de fortes chaleurs, menacent à nouveau le sud de la France, mettant à rude épreuve l’ensemble des acteurs de notre sécurité civile, nous rappellent brutalement l'impératif moral que nous leur devons à tous et que les Françaises et les Francais attendent de nous : actionner tous les leviers en notre possession pour que la rupture capacitaire dont nous sommes proches et que nous redoutons n’arrive pas.


Ceci, alors que nous attendons de pied ferme les conclusions du Beauvau de la sécurité civile.


« La proposition de loi qui découlera du Beauvau de la sécurité civile devra donner la voie à notre capacité de faire face collectivement à des événements extrêmes. »

En 2024 dans mon rapport de la mission d’information sur les capacités d’adaptation et d’anticipation de notre modèle de sécurité et de protection civiles, nous appelions de nos vœux une nouvelle loi de modernisation de la sécurité civile. Ces événements rappellent combien nous devrons nous déterminer vite et avec force, sans clivages partisans et institutionnels.


Face à l'augmentation des événements climatiques extrêmes et sans précédents, nous devons agir de manière proactive et déterminée. Pour rappel, voici les axes prioritaires que nous devons développer :


Une prévention des risques renforcée :

• amélioration des systèmes de prévision et d'alerte précoce,

• renforcement de l'aménagement du territoire,

• investissement dans des infrastructures résilientes,

• sensibilisation et formation de la population.


Une gestion de crise efficace :

• optimisation de la coordination entre les acteurs,

• mise en place de plans d'évacuation rapides,

• communication claire avec la population,

• mobilisation rapide des moyens d'aide aux sinistrés.


Un engagement collectif :

• investissement dans la recherche sur les phénomènes climatiques,

• adaptation des politiques d'urbanisme,

• renforcement des moyens des services de secours,

• collaboration étroite entre État, collectivités, entreprises et citoyens.


« Le dérèglement climatique met notre système de sécurité civile en zone rouge et nous devons trouver des réponses politiques fortes et audacieuses. »

C’est une exigence sans concessions possibles, la proposition de loi qui devait être proposée avant l’été doit être la digne héritière de la loi de modernisation de la sécurité civile de 2004 en donnant un rôle clair à tous, du citoyen jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Cela impliquera une réelle volonté de déployer la culture du risque auprès de la population, de renforcer notre capacité à innover, d’accroître nos capacités humaines et matérielles avec toutes les bonnes volontés, et à valoriser le travail remarquable de l’ensemble des acteurs de la Sécurité Civile.


Avec les efforts budgétaires conséquents annoncés pour le budget 2026 par le Premier Ministre, les moyens financiers alloués à la sécurité civile et la prévention des risques devront être ciblés utilement pour répondre aux besoins du terrain. Je pense à ceux de nos sapeurs-pompiers, de nos unités de la sécurité civile, de nos associations agréées de sécurité civile, des réserves communales de sécurité civile, mais aussi de nos services hospitaliers et de nos élus municipaux qui eux aussi sont en première ligne. Je crois qu’il existe une voie pour faire évoluer notre système tout en répondant aux impératifs fixés par le Premier Ministre


Pour eux, et dans l’intérêt d’un renforcement de la protection des populations, nous avons le devoir de porter une ambition nouvelle, avec des orientations nouvelles, pour la sécurité civile et la prévention des risques afin de répondre aux enjeux budgétaires annoncées, sans dégrader davantage notre capacité réelle d’action.


Le statu quo ne peut pas être une hypothèse, il nous faut le courage d’assumer qu’il faut faire autrement et porter une ambition qui donne les moyens précisément là où ils doivent êtres. Cela ne signifie pas forcément d’additionner les milliards, cela signifie qu’il faut réfléchir différemment et répondre aux besoins du terrain.


D’autres pays l’ont fait, et se sont sorti de l’impasse par le courage de la lucidité.


En savoir plus sur mes engagements

Retrouvez le rapport complet de la mission d'information sur nos capacités d'adaptation de notre modèle de sécurité et de protection civiles, dont j'ai été le rapporteur, ICI.

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